Koudougou – Dans le cadre du suivi de la campagne agricole humide au Centre-Ouest, la gouverneure Alizata Dabiré/Sawadogo a sillonné le 23 septembre dernier, quelques sites afin de se faire une idée de la situation qui prévaut. Elle était accompagnée des Haut commissaires du Boulkiemdé et du Sanguié, de la directrice régionale de l’agriculture Elise Yaméogo et bon nombre de ces techniciens ainsi que de quelques directeurs régionaux et de partenaires du secteur de l’agriculture intervenant dans la région.
Après la sortie de suivi de la campagne agricole dans la région du Centre-Ouest par le ministre en charge de l’agriculture les 12 et 13 août dernier, la part revenait à la gouverneure de constater d’elle-même l’état des différentes spéculations dans le reste de sa région. C’est ainsi que ce 23 septembre, elle a décidé d’effectuer une sortie de terrain dans trois commune du Boulkiemdé. Il s’agit des communes de Sabou, Poa et Ramongo où elle a visité des champs et des périmètres agricole. Ainsi à Sabou, c’est le groupement féminin Relewendé du village de Gounghin qui a reçu la visite de la gouverneure en premier. Ce groupement féminin de trente membres mène comme activités principales, l’agriculture et l’élevage. Etant à sa deuxième année d’exploitation agricole, c’est un groupement qui a pu emblaver 10,5 hectares dont 5 hectares d’arachide; 2,5 hectares de niébé; 2 hectares de sorgho et 1 hectare de maïs. Après avoir visité les 2,5 de niébé qui d’ailleurs est déjà au stade de maturation, la gouverneure s’est dite surprise de voir que ces femmes ont pu surmonter toutes les adversités de la nature pour parvenir à des résultats aussi encourageants que ce qui a été présentés. Du bref entretien qu’elle a eu avec les membres du groupement, elles ont évoqué les difficultés qu’elles rencontrent qui se résument à l’indisponibilité des terres, au manque d’intrant et tout naturellement des charrues et d’animaux de trait. En réponse, la gouverneure leur a promis qu’elles seront désormais prises en compte par les services technique de la direction régionale de l’agriculture en ce qui concerne les dotations et subventions de l’Etat. Après Gounghin, ce sera le tour du groupement Nawamanegba de Nariou, toujours dans la commune de Sabou qui a reçu la visite de la gouverneure et de sa délégation. Dans ce village, le groupement a une longueur d’avance dans l’exploitation rizicole. C’est un groupement de 647 membres dont 480 femmes et 167 hommes qui exploitent 55 hectares de périmètre aménagés grâce au projet riz pluvial. Le rendement attendu de ce groupement est 4200 kilogrammes à l’hectare soit 231 tonnes de riz attendu cette campagne. Quant au compte d’exploitation du groupement, le bénéfice net attendu est de 10 millions 829385 FCFA. De l’entretien qui s’en est suivi, il est ressorti que les difficultés rencontrées sont entre autres l’arrivée tardive des intrants; le manque de matériel; l’impérieuse nécessité d’agrandir le périmètre et l’inexistence de magasin de stockage. A toutes ces préoccupations, des réponses appropriées leur ont été données par l’autorité régionale ainsi que les techniciens de l’agriculture et de certains partenaires, notamment le projet riz pluvial. Toujours dans la commune de Sabou et dans le village de Tanghin-wobdo, c’est le champ de case de maïs de Somaïla Ouili qui a été visité. Avec 4 hectares de maïs de différentes variétés, le champ de maïs de Somaïla fait la fierté du village de Tanghin-Wobdo. Le rendement attendu est de 4000 kilogrammes à l’hectare soit 16 tonnes de maïs à récolter. Il a été encouragé par la gouverneure et l’ensemble des membres de la délégation.
Autres communes, mêmes réalités
Après la commune de Sabou, la gouverneure a mis le cap sur la commune de Poa où elle a visité dans le village de Niakado, l’exploitation agricole de Hamado Tiemtoré. Cet agriculteur d’un autre genre, exploite 10 hectares avec onze actifs dont trois femmes. Il produit en plus du sorgho, du maïs et du sésame. Dans son champ de maïs où se côtoient trois variétés à savoir le Komsaya, le Bondofa et le Barka, Hamado Tiemtoré attend à une très bonne récolte. Avec une charge totale estimée à 406650 FCFA, il attend un résultat positif de trois millions 273350 FCFA. Tout comme ces prédécesseurs, cet agriculteur a aussi déploré l’indisponibilité des intrants à temps qui constitue un facteur de contre-performance pour tout producteur. La tournée a pris fin dans la commune de Ramongo avec la visite du champ école du groupement Laguem-Taab la Panga et le champ de maïs de Pascal Ouédraogo. Le champ école du groupement a pour objectif de renforcer les connaissances et les compétences des producteurs; de promouvoir de nouvelles façon de penser et de résoudre les problèmes liés à l’agriculture. Il s’agit en un mot d’aider les producteurs à apprendre comment mener, gérer leur quotidien et celui de leur communauté. C’est un groupement constitué de vingt cinq membres dont 21 hommes et 4 femmes. La visite du champ de maïs de Pascal Ouédraogo a mis fin à la sortie de la gouverneure sur le terrain. Mais avant de clore sa sortie terrain, la gouverneure Alizata Dabiré/Sawadogo a eu une séance de travail avec l’ensemble des responsables qui l’accompagne et les producteurs. Une rencontre bilan à chaud de la sortie de suivi de la campagne dans le Centre-Ouest. Au cours donc de ces échanges, les participants ont eu droit à un exposé sur le déroulement de la campagne qui à la date du 23 septembre peut être considérée de prometteuse au Centre-Ouest. On note une bonne répartition des pluies dans le temps et dans l’espace depuis le début de la campagne. La gouverneure pour sa part a renouvelé ses félicitations et encouragements à l’ensemble des techniciens et producteurs de sa région au regard des efforts fournis dans les champs. Le gouvernement ne ménagera aucun effort a-t-elle dit en substance, pour toujours appuyer les producteurs pour un véritable essor de l’agriculture au Burkina Faso.