Le président de la chambre de commerce et d’industrie de Bordeaux (France) Pierre Goguet séjourne sur les bords de la lagune Ebrié en vue d’un partenariat avec la Chambre de commerce ivoirienne.
1-Vous êtes à Abidjan dans le cadre d’un « compagnonnage » de la chambre que vous présidez avec la CCI-CI. Comment concevez-vous cette idée de compagnonnage?
Le compagnonnage a été mis en place quelque part pour qu’on partage des expériences. Il s’agit de faire part des choses qu’on a réussies, pour faire en sorte que, peut-être, la chambre de Côte d’Ivoire se les approprie si cela a du sens ici. Et quelque part, pour que nous en tirions le maximum sachant que derrière, nous sommes prêts évidemment à aider, à apporter l’expertise etc.
Mais, il faut savoir qu’à cette occasion, nous bénéficions nous même de l’expérience ivoirienne dans beaucoup de domaines et c’est intéressant. C’est du gagnant-gagnant. Voilà l’état d’esprit.
2-Comment comptez-vous faire vivre ce partenariat entre les deux chambres?
Il se matérialise par un accompagnement sur des projets. Par exemple on a évoqué avec le président de la CCI-CI éventuellement des pôles autour d’écoles : écoles des métiers de la cuisine, de l’hôtellerie. Mais pourquoi pas demain autour d’un business school ? Tout cela pourrait se traduire avec l’aide de l’Agence française de développement (AFD) pour des réalisations. Dans le temps nous accompagnons ces projets, tout simplement parce que nous les avons bâtis avant chez nous et que ce capital expérience, il est à votre disposition.
3-Que vous apporte la chambre ivoirienne?
D’abord des contacts de grandes qualités avec des chefs d’entreprises avec qui nous partageons la culture, celle de l’entrepreneur. Et évidemment nous avons l’occasion bien souvent de bénéficier d’enseignements et d’expériences que vous avez réalisées ici.
Nous avons même évoqué, et on étudiera cela, la possibilité avec les chefs d’entreprises ivoiriens et les nôtres de pouvoir, pourquoi pas, avoir des missions communes dans des pays tiers ou nous irions ensemble essayer de porter des projets et les développer.
4-Que pouvez-vous dire à la nouvelle équipe qui vient de prendre les rênes de la chambre de commerce et d’industrie de Côte d’ivoire?
Je viens de vivre une matinée ici où je suis favorablement impressionné à la fois par le volontarisme du président et du premier vice-président pour mener cette équipe, pour clarifier le chemin de cette nouvelle mandature. Et ce que je peux dire, c’est que les élus qui étaient là ce matin nombreux nous ont donné l’impression d’avoir tous envie de s’engager. Le nombre de questions posées, le nombre effectif de projets qui ont été évoqués montre effectivement, comme on le dit dans le monde du sport, un collectif qui a envie d’aller de l’avant et on sent l’énergie de construire.
Il faut évidemment que dans le paysage ivoirien la chambre de commerce ait le maximum de place pour agir et faire montrer son intérêt général tant aux politiques qu’à la collectivité. Donc ce sont ces moyens qu’il faut effectivement donner à ses élus qui sont là.
Je rappelle que ce sont des chefs d’entreprises bénévoles à la disposition de la collectivité. C’est une énergie qu’il faut absolument utiliser ; ils sont prêts et je les ai bien sentis à s’engager.
5-Un conseil ?
C’est de maintenir cette cohésion. C’est de faire en sorte que l’ensemble soit cohérent et parle d’une même voie. En fait, l’union fait la force et tant que cette chambre de commerce et ces élus seront unis ils vont représenter une vraie force et c’est sûr que le pouvoir politique appréciera cette pierre dans l’édifice ivoirien.
Interview réalisée par Raïssa Yao
Avec politikafrique