L’Egypte envisage de modifier les termes légaux de la deuxième phase de développement de son programme de centrales solaires.
Le premier changement sera la désignation d’une instance de justice interne pour régler les différends entre les développeurs et l’Etat égyptien. Plusieurs des 39 développeurs de projets sélectionnés pour la phase I du projet s’étaient retirés parce que, selon les termes des contrats, cette compétence était confiée aux instances judiciaires égyptiennes et qu’ils avaient l’obligation de financer 85% des projets avec des fonds extérieurs.
Une autre modification prévue pour cette seconde phase est la réduction du prix de rachat de l’énergie produite par les différentes centrales. Ainsi, l’énergie produite par les centrales avec une capacité comprise entre 500 kW et 20 MW sera rachetée à 0,078 $ le kilowattheure au lieu de 0,136 $ le kilowattheure pour la phase I. Le kilowattheure des centrales de capacité variant entre 20 MW et 50 MW sera racheté à 0,084 $ et non plus à 0,14 $.
Selon certains analystes, ces nouveaux tarifs risquent grandement de ralentir l’élan suscité au sein des développeurs par la modification des modalités de règlement des différends. Ces événements surviennent alors qu’ENI vient de sceller un accord pour la construction d’une centrale solaire de 50 MW dans la région du Sinaï.
L’Egypte envisage d’augmenter sa capacité éolienne de 2 GW et celle solaire de 2,3 GW d’ici 2022 afin de faire passer la part des renouvelables dans son mix énergétique à 20% sur la même période.
Gwladys Johnson
Avec agence ecofin