Dans tous les Etats d’Afrique subsaharienne, pour lesquels l’AFD intervient en prêts, les montants et les conditions financières sont ajustés de sorte àtrouver un équilibre entre les besoins considérables de financement des pays et la soutenabilité de leur endettement. Les décaissements sont allés croissants, 6 Mrds d’€ prévus sur 2012-2016.
L’intervention du guichet public français en prêts souverains au sud du Sahara a sensiblement augmenté. L’agence a consacré 69% de l’effort financier de l’Etat français mis à sa disposition entre 2011 et 2012. Ses activités sont en nette croissance au Sud du Sahara à travers des financements soutenus dans le secteur agricole, de la sécurité alimentaire, de l’accès aux infrastructures, de la santé, des énergies renouvelés, de l’accès à l’éducation, du renforcement des capacités professionnelles, de l’accès à l’eau potable, de l’assainissement, de l’électricité. Ces dernières années, sa filiale Proparco (chargée du secteur privé) via des instruments non-concessionnels a soutenu des investissements privés au Sud du Sahara. Selon le rapport-bilan interne 2012, il est mentionné que le financement durable du developpement des economies africaines reste timide et fragile. Après la parenthèse douloureuse des crises de la dette de 1980, le pool des bailleurs et emprunteurs s’accordent sur le souci de trouver un equilibre entre des besoins de financement colossaux et la necessite de preserver la soutenabilite a long terme de l’endettement des pays du continent africain. Toutefois, la typologie des financements variés est le Cheval de Troie de l’innovation du dispositif du guichet financier public français. Se positionnant comme un acteur majeur de la solidarité international, l’Afrique subsaharienne a été soutenue globalement par l’AFD à travers des prêtes bonifiés pour financer l’agriculture et les infrastructures, des financements sous forme de subventions pour les secteurs de l’éducation et la santé. Sur l’encours des engagements au Sud du Sahara, il faut préciser que 2/3 des subventions et bonifications d’intérêts ont été dirigées vers des investissements pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Sur cette région prioritaire, l’Agence Française de Développement fait figure de deuxième contributeur après la Banque mondiale dans certains pays et troisième contributeur derrière la Banque Mondiale et l’Union européenne. En Mauritanie, au Sénégal, au Mali, en Côté d’Ivoire, au Bénin, au Togo, l’institution est en co-financement avec d’autres bailleurs sur des méga projets, dans les domaines de l’hydroélectricité, des ouvrages portuaires et routiers, de l’eau, de l’assainissement et de l’électricité. Sur le plan de la formation professionnelle et du renforcement des capacités, l’AFD fait figure de leader ces six dernières années avec des financements plus importants que les autres bailleurs et institutions de financement.
Dans tous les Etats d’Afrique subsaharienne, pour lesquels l’AFD intervient en prêts, les montants et les conditions financières sont ajustés de sorte à trouver un equilibre entre les besoins considerables de financement des pays et la soutenabilite de leur endettement. Pour passer à la vitesse supérieure, l’AFD, devra allouer plus de 6 milliards d’euros au titre d’allocations au continent africain pour la période 2012-2016. Une belle moisson pour le continent en perspective.
Ismael Aidara
Avec les afriques
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